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mercredi 27 février 2013
mardi 26 février 2013
Une interview au Rathaus de Hambourg le 15 février 2013
Interview de Maxime Boitieux au Rathaus de Hambourg
Le vendredi 15 février 2013
Vous pouvez écouter l'intégralité de l'interview:
https://docs.google.com/file/d/0B_bukkzEJOVNa1BPMHJGY3lGTmM/edit?usp=sharing
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/3e/Rathaus_Hamburg.JPG |
- Question 1: En quoi consiste votre travail?
Je
travaille à la Senatskanzlei de Hambourg dans lequel il y a 3
services. Un premier service qui s'occupe de Hambourg et des
relations avec le reste du monde (les relations internationales), un
deuxième qui se concentre sur le travail avec les relations
européennes et un troisième qui s'appelle le service du protocole
(qui s'occupe plus particulièrement de l'accueil des hommes
politiques à Hambourg).
Je
suis en stage pour quelques mois et ai beaucoup à faire cette année,
entre l'anniversaire du Traité de l'Elysée, l'anniversaire du
jumelage entre Marseille et Hambourg .
Une
semaine hambourgeoise va être de plus organisée à Marseille dans
le cadre de l'évènement "Marseille capitale de la culture européenne" 2013..
Une
visite du maire de Hambourg est également prévue le 15 mars
prochain à Marseille; je vais participer à l'élaboration du
programme.
- Question 2: qui a initié les accords de jumelage et quand?
L'accord de jumelage a été
signé en 1958 par deux grandes personnalités: Max Brauer et Gaston
Defferre. On parle de partenariat pionnier, 5 ans avant le traité de l’Élysée.
Max Brauer était en 1933
maire d'Altona. Il a, sous le nazisme, émigré en France puis en Chine puis aux États-Unis. Gaston Defferre est entré en résistance de son côté.
Les
deux personnalités se sont distinguées par leur résistance au
nazisme et ont accédées chacune rapidement à la fonction de maire
après la guerre.
- Question 3 pourquoi avez-vous été amené à travailler sur ce jumelage en particulier?
Et
bien au départ le hasard, puisque mon stage se déroule à Hambourg.
Mais je trouve ce jumelage en particulier très intéressant parce
qu'il touche vraiment tous les domaines.
Le
domaine éducatif avec de nombreux échanges scolaires, des échanges
d'apprentis, deux "écoles de la deuxième chance", une à Hambourg et
une à Marseille, ainsi qu'une école hôtelière, écoles qui travaillent toutes ensemble.
Sur
le plan économique également, le partenariat est très fort entre
les deux chambres de commerce. Dans la Chambre de commerce de
Hambourg, une personne est chargée de s'occuper uniquement de ce
partenariat avec Marseille.
Et
puis, le fait que les villes soient si différentes me paraît être
très intéressant.
- Question 4: et qu'est-ce qui est mis en place sur le plan sportif dans le cadre de ce jumelage?
Je
sais qu'il y a des accords entre les équipes de foot de la ville, l'Olympique de Marseille et l'équipe de la ville de Hambourg, notamment pour les jeunes adhérents. Il y a également eu des matches entre
Hambourg et Marseille.
- Question 5: et y a-t-il aussi une semaine marseillaise à Hambourg?
Oui, il y a deux ans. Avec la collaboration notamment du cinéma Métropolis, il y a un festival, "made in Marseille" et
"made in Hambourg". Le but est de découvrir chacune des deux villes à travers des films.
- Question 6: pourquoi Hambourg et Marseille?
Les deux villes ont des
points communs, ce sont toutes les deux des ports très importants.
- Question 7: quel est le but de cette relation?
L'idée
est d'échanger et de créer des liens toujours plus étroits entre
les deux villes mais aussi entre les deux pays. Le nombre de
touristes français à Hambourg a doublé entre 2001 et 2011 en
passant de 50 000 à 100 000 touristes.
Le
but est de permettre aux deux pays d'échanger toujours plus pour se
comprendre et parvenir à travailler ensemble.
- Question 8: qu'est-ce qui est mis en place pour les jeunes?
Il
y a cette année 30000 élèves qui apprennent le français dans le
land de Hambourg pour cette année scolaire.
Pour
ces élèves, de nombreux échanges scolaires sont mis en place,
soutenus notamment par l'OFAJ. De nombreux programmes de mobilité sont aussi
mis en place, financés par l'OFAJ, notamment le programme Brigitte
Sausay ou encore le programme Voltaire, qui sont vraiment connus et
aimés.
L'amitié
franco-allemande a aussi mis en place une université franco-allemande dans laquelle on peut étudier presque toutes les disciplines. Le principe consiste
à rester 3 semestres en France et 3 semestres en Allemagne. Quand on
a fini les 6 semestres et avec succès, on obtient une licence
valable dans les deux pays. Il y a aussi la possibilité de ne rester
que 1 ou 2 semestres en France avec le programme Erasmus, mais si on
fait ça, la licence n'est pas valable dans les deux pays.
Entre la France et l’Allemagne il y a 80 partenariats au niveau des
universités.
- Question 9: préférez-vous vivre en Allemagne ou en France?
En Allemagne. J'aimerais
bien rester à Hambourg. Je ne pensais pas que l'amitié
franco-allemande y était aussi développée.
Mais le réseau
franco-allemand y est très développé. Il y a notamment des
sociétés de citoyens qui participent à cette amitié comme la
société de Cluny par exemple. J'aimerais rester en Allemagne car
il me reste encore beaucoup à y découvrir.
- Question 10: que pensez-vous de l'avenir de la relation franco-allemande?
Je
suis optimiste et je pense que l’amitié va se développer à
l'avenir, à notre niveau et au niveau des présidents et chanceliers.
Il
y a beaucoup d'institutions qui la supportent, comme l'OFAJ.
Il
y a aussi de nombreux partenariats au niveau des chambres de
commerce. Dans la Chambre de commerce de Hambourg par exemple, une personne est chargée
exclusivement de travailler sur les relations économiques avec la
France. Il y a beaucoup de jumelages entre les villes. Mais au delà
de toutes ces institutions, il y a beaucoup de choses faites par de simples citoyens. Et c'est comme cela aussi que l'amitié
franco-allemande va se développer. C'est aussi à nous de faire
quelque chose en nouant des relations avec les gens ou en apprenant
la langue de l'autre pays, ce que vous faites actuellement (en allant
cet après-midi à l'Institut culturel de Hambourg par exemple).
Je suis peut-être trop
optimiste et dans 50 ans les choses me contrediront peut-être.
dimanche 24 février 2013
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